Page d'accueil du BIT

Nitrés, composés aliphatiques

Table des matières

Peroxydes organiques et minéraux

PROPRIÉTÉS DES COMPOSÉS AROMATIQUES NITRÉS

NITRÉS, COMPOSÉS AROMATIQUES

Les composés nitrés de la série aromatique forment un groupement de produits chimiques organiques dont le chef de file est le nitrobenzène (C6H5NO2) et qui dérivent du benzène ou de l’un de ses homologues (toluène et xylène), du naphtalène et de l’anthracène, par substitution d’un groupement nitro (NO2) à un ou plusieurs de leurs atomes d’hydrogène. Le groupement nitro de substitution peut être accompagné d’un halogène ou d’un radical alkyle en toute position du cycle benzénique ou presque.

Parmi les dérivés dont l’importance industrielle est la plus grande, il faut citer le nitrobenzène, les mononitrotoluènes et dinitrotoluènes, le trinitrotoluène (TNT), le tétryle, les mononitrochlorobenzènes, les nitroanilines, les nitrochlorotoluènes, le nitronaphtalène, le dinitrophénol, l’acide picrique (trinitrophénol) et le dinitrocrésol. On connaît suffisamment bien ces composés pour avoir une idée générale de leurs propriétés toxiques et des mesures à prendre pour limiter l’exposition et en éviter les effets sur la santé humaine.

Une fraction beaucoup plus large de ce groupement est constituée par des dérivés qui n’ont jamais été produits isolément en quantité suffisante pour se prêter à une évaluation approfondie des risques qu’ils représentent. Ce sont les dinitrochlorobenzènes, les dichloronitrobenzènes, les nitroxylènes, les nitrotoluidines, les nitrochloranilines, les nitroanisoles, les nitrophénétols et les nitroanisidines.

Applications

Les composés nitrés aromatiques sont rarement utilisés tels quels, si ce n’est pour la préparation d’explosifs ou comme solvants. Leur principale application réside dans leur réduction en dérivés de l’aniline pour la production de colorants, de pigments, d’insecticides, de textiles (comme le «Nomex», polyamide thermorésistant), de matières plastiques, de résines, d’élastomères (polyuréthanes), de produits pharmaceutiques, de régulateurs de la croissance végétale, d’additifs pour carburants, d’accélérateurs de vulcanisation et d’antioxydants.

Les dinitrotoluènes sont utilisés en synthèse organique, dans les colorants, les explosifs et comme additifs dans les propergols. Les nitrotoluènes servent dans la fabrication de colorants et d’explosifs, ainsi que pour la préparation des toluidines et des acides nitrobenzoïques. Ils entrent également dans la composition de certains détergents, d’agents de flottation et sont employés dans l’industrie des pneumatiques. Les nitrotoluènes sont mis en œuvre dans la synthèse de filtres solaires et dans la production d’inhibiteurs pour carburants. Le 2,4,6-trinitrotoluène est un explosif à usage militaire et industriel. Le nitrobenzène est utilisé dans la fabrication de l’aniline. C’est un solvant des éthers cellulosiques et il entre dans la composition des pâtes à polir pour métaux, des encaustiques pour parquets et des cirages, ainsi que dans celle des savons. Le nitrobenzène est également utilisé pour le raffinage des huiles de lubrification et dans la production des isocyanates, pesticides, produits chimiques pour la fabrication du caoutchouc et des produits pharmaceutiques.

Dans l’industrie du cuir, le m-nitrophénol sert de fongicide et le p-nitrophénol est employé comme intermédiaire de synthèse dans la fabrication des agents protecteurs. Le 2,4-dinitrophénol est un constituant des produits de développement photographique et il est également utilisé pour la préservation du bois et comme insecticide. La 2-nitro-p-phénylènediamine et le 4-amino-2-nitrophénol entrent dans la composition des teintures capillaires et des colorants pour fourrures.

La p-nitrosodiphénylamine trouve des utilisations comme accélérateur de vulcanisation et comme inhibiteur de polymérisation au cours de la fabrication des polymères vinyliques. L’acide picrique a de multiples applications dans les industries du cuir, du textile et du verre. Il est présent dans les explosifs, les colorants, les germicides, les fongicides, les piles électriques et les propergols. On l’emploie également pour la gravure sur cuivre et comme intermédiaire de synthèse. Le tétryle est utilisé comme agent détonant intermédiaire pour d’autres explosifs puissants, moins sensibles, et comme charge relais dans certains dispositifs militaires.

Risques

Santé

En ce qui concerne les manifestations aiguës, le risque le plus important imputable aux composés nitrés aromatiques est la cyanose, l’atteinte chronique se traduisant par une anémie. Liposolubles, les composés nitrés sont très rapidement résorbés par la peau intacte. Les reins en éliminent une certaine proportion sans métabolisation, mais la plus grande partie est réduite en substances cyanosantes (dérivés nitrosés et hydroxylamines) qui sont dégradées à leur tour en ortho- et para-aminophénols correspondants éliminés ensuite par les urines. Dans trois cas de cyanose sur quatre, on observe la couleur classique bleue ou gris cendré, mais seulement un tiers des victimes se plaignent de symptômes d’anoxie (céphalées, fatigue, nausées, vertiges, douleurs thoraciques, engourdissements, douleurs abdominales, endolorissement, palpitation, aphonie, nervosité, respiration de Kussmaul et comportement irrationnel). Des analyses de sang et d’urine sont nécessaires pour confirmer le diagnostic. Des corps de Heinz peuvent être détectés dans les globules rouges. La méthémoglobinémie est décrite en détail ailleurs dans la présente Encyclopédie.

Le pouvoir cyanosant dépend très largement de la nature et de la position des substituants sur le noyau benzénique. En plus de leur pouvoir cyanosant, les nitrochlorobenzènes sont, dans leur ensemble, des irritants cutanés. Les dinitrochlorobenzènes provoquent une dermatite de sensibilisation chez la plupart des sujets, même après un léger contact. Les dichloronitrobenzènes sont d’une toxicité intermédiaire.

Les effets chroniques à long terme sont plus insidieux et ne peuvent être établis qu’à partir de dossiers médicaux bien documentés. Des analyses du sang à périodicité bimestrielle permettent le dépistage d’un début d’anémie sur une période de plusieurs années, même en l’absence de toute cyanose détectable ou d’une excrétion urinaire sensiblement supérieure à la normale.

Le 2,4-dinitrotoluène affecte les enzymes pharmacométabolisantes des microsomes hépatiques, et son hépatocancérogénicité a été mise en évidence chez le rat. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) l’a classé dans le groupe 2B (peut-être cancérogène pour l’humain).

Les 1- et 2-nitronaphtylamines sont des métabolites respectifs du 1- et du 2-nitronaphtalène et ont été isolées de l’urine de rat. C’est une observation importante eu égard à la cancérogénicité potentielle des nitronaphtalènes.

Le 2,4-dinitrophénol (DNP) a une action toxique aiguë qui bloque le métabolisme cellulaire dans tous les tissus en inhibant la phosphorylation oxydative. En l’absence d’issue fatale, l’effet est rapidement et complètement réversible. Il peut y avoir exposition par inhalation de vapeurs ou de poussières, ou encore de brouillards lorsque le DNP est en solution. Le composé traverse la peau intacte mais, comme c’est un colorant d’un jaune brillant, la contamination est facile à reconnaître. Une intoxication généralisée peut se produire pendant la production ou lors de l’utilisation. A l’état solide, le DNP est un explosif et des accidents se sont produits pendant la production et l’utilisation. Il convient de le manipuler avec précautions.

Les premiers symptômes de l’intoxication sont une transpiration profuse et une sensation de chaleur accompagnée de faiblesse et de fatigue. Dans les cas graves, on observe une tachypnée et une tachycardie, même au repos et, éventuellement, une élévation de la température corporelle. Si la mort survient, elle est brutale et suivie presque aussitôt de rigidité cadavérique. Le DNP exerce ses effets toxiques par un bouleversement général du métabolisme cellulaire, qui se traduit par un besoin excessif d’oxygène afin d’assurer la synthèse de l’adénine-nucléotide indispensable à la survie des cellules de l’encéphale, du myocarde et des muscles. Si la chaleur produite est supérieure à la chaleur dissipée, il peut en résulter une hyperthermie fatale. Les effets toxiques sont plus graves sur les lieux de travail en ambiance chaude.

Le DNP se réduit facilement en aminophénol, beaucoup moins toxique, mais non inoffensif, et il est éliminé sous cette forme par voie urinaire. En raison de son métabolisme et de son excrétion rapides, et du fait que l’intoxication n’entraîne pas la modification de la structure tissulaire, l’absorption prolongée de faibles doses de DNP ne produit pas d’effets chroniques ou cumulatifs. La mise en évidence de DNP ou d’aminophénol dans l’urine par la réaction de Derrien permet de confirmer l’intoxication. Il n’y a pas de méthémoglobinémie.

Le dinitrobenzène est un composé chimique actif présentant une toxicité générale multiple (il a des effets minimaux sur le système nerveux central (SNC), le sang, le foie, l’appareil cardio-vasculaire et les yeux). Il peut provoquer une anémie grave et induire une méthémoglobinémie.

L’absorption peut s’opérer par voie respiratoire ou percutanée (par exemple, par le port de chaussures dont le cuir a été teinté en noir au moyen d’un colorant au nitrobenzène ou encore de vêtements contaminés chez des travailleurs affectés à la production de nitrobenzène). L’effet toxique le plus remarquable du nitrobenzène est sa propension à causer une méthémoglobinémie. Il agit de manière insidieuse, la cyanose n’apparaissant que lorsque le taux sanguin de méthémoglobine atteint 15% ou davantage. Par la suite, une hypotension, des céphalées, des nausées, des vertiges, une paresthésie des membres, une asthénie grave généralisée et des troubles corticaux peuvent se manifester si la méthémoglobinémie est importante. Le nitrobenzène exerce également une action toxique sur le SNC et provoque dans certains cas surexcitation et tremblements, auxquels succèdent une dépression profonde, une perte de conscience et un coma. L’analyse des urines des sujets exposés révèle la présence de nitrophénols et d’aminophénols, dont la concentration est corrélée au taux sanguin de méthémoglobine. L’exposition répétée peut conduire à des lésions hépatiques pouvant aller jusqu’à une atrophie jaune, un ictère hémolytique et une anémie de gravité variable, avec présence de corps de Heinz dans les hématies. Le nitrobenzène peut aussi produire des dermatites d’irritation ou de sensibilisation.

L’acide picrique et ses dérivés. Les dérivés de l’acide picrique importants sur le plan industriel sont les picrates métalliques (de fer, de nickel, de baryum, de chrome, de plomb et de potassium) et les sels d’ammonium et de guanidine. Certains de ces sels métalliques (ceux de baryum, de plomb ou de potassium) entrent dans la composition des mélanges détonateurs et renforçateurs des bombes, mines et grenades. La toxicité de ces composés peut se manifester après un contact cutané, après inhalation ou ingestion de poussières de l’acide lui-même ou de ses sels. Le contact cutané peut provoquer des affections cutanées. Un certain nombre des sels métalliques de cet acide présentent en outre un risque grave d’incendie et d’explosion.

L’ingestion de quelques grammes d’acide picrique, dont la saveur est extrêmement amère, peut provoquer une gastro-entérite aiguë, une hépatite toxique, une néphrite, une hématurie et autres symptômes urinaires. La peau et les conjonctives prennent une coloration jaune, imputable principalement à l’acide lui-même, mais aussi en partie à l’ictère. Parfois, le champ de vision se colore aussi en jaune. Si la mort intervient, elle est la conséquence des lésions rénales et de l’anurie. En de rares occasions, la mort est précédée d’un ictère et d’un coma avec convulsions. On observe des céphalées et des vertiges accompagnés de nausées, de vomissements et de démangeaisons lorsque la substance est résorbée au niveau d’un territoire cutané.

Dans l’industrie, notamment celle des explosifs, le principal problème sanitaire est l’atteinte cutanée, l’intoxication générale étant rare. D’après certains auteurs, l’acide picrique à l’état solide est un irritant cutané indiscutable, tandis qu’en solution aqueuse il n’irrite la peau que chez les sujets hypersensibles; il provoque une dermatite de sensibilisation analogue à celle que détermine le picrate d’ammonium. La dermatite s’étend généralement à la face et plus particulièrement au pourtour de la bouche et aux ailes du nez. Un œdème apparaît avec atteinte papulo-vésiculaire suivie de desquamation. On observe une induration, comme cela se produit avec le tétryle et le trinitrotoluène. Les travailleurs qui manipulent l’acide picrique ou ses sels ont la peau et les cheveux colorés en jaune.

Des animaux de laboratoire massivement exposés à des poussières de picrate d’ammonium pendant des durées allant jusqu’à 12 mois ont présenté des lésions évoquant une atteinte tissulaire manifeste. Les poussières d’acide picrique peuvent causer l’irritation non seulement de la peau, mais aussi de la muqueuse nasale. L’inhalation de ces poussières sous forte concentration a été la cause de perte de conscience temporaire suivie d’asthénie, de myalgie, d’anurie puis de polyurie. Au nombre des effets oculaires provoqués par l’acide picrique figurent l’irritation, les lésions cornéennes et des anomalies visuelles (les objets apparaissent colorés en jaune, par exemple) ainsi qu’une coloration jaune des tissus.

L’acide picrique et ses dérivés inflammables et explosifs doivent être conservés, en faibles quantités, dans un lieu frais et bien ventilé, à l’écart de tout risque important d’incendie et de toute substance comburante et, de préférence, dans un bâtiment séparé ou du moins non contigu.

Les risques d’explosion liés à la production industrielle du tétryle sont essentiellement les mêmes que ceux que comportent les autres produits de l’industrie des explosifs, encore que le tétryle, relativement stable, ne puisse être rangé parmi les explosifs les plus dangereux.

Le personnel affecté à la fabrication du tétryle peut être exposé à des oxydes d’azote et à des vapeurs acides en cas de fuite des réacteurs de nitration. La fabrication des explosifs renforçateurs comporte un risque d’exposition à des quantités appréciables de poussières de tétryle, de même que la manutention ultérieure de ces composés, notamment les opérations non automatisées de mélangeage, de pesée, de pastillage par compression, de dépoussiérage. Il y a également risque d’exposition lors du chargement et de l’assemblage des engins explosifs. Les manifestations principales observées après exposition comportent une irritation des muqueuses, une pigmentation et une coloration anormale de la peau et des cheveux, ainsi qu’une dermatite qui, si l’exposition a été massive et prolongée, peuvent déboucher sur une intoxication générale par inhalation et résorption percutanée.

Au début, le tétryle provoque une irritation aiguë des muqueuses nasale et pharyngée. Au bout de quelques jours, les mains, la face, le cuir chevelu et les cheveux des travailleurs exposés prennent une coloration jaunâtre. Si l’exposition est importante, les conjonctives sont atteintes et presque toujours hyperémiques; l’œdème palpébral et périorbitaire n’est pas rare. Durant les 2 ou 3 premières semaines d’exposition, il apparaît parfois une dermatite érythémateuse localisée au cou, à la poitrine, au dos et à la face interne des avant-bras. Au bout de quelques jours, l’érythème peut se résorber en faisant place à une desquamation modérée. Les travailleurs qui ont pu continuer leur travail malgré la dermatite finissent par s’accoutumer ou par s’endurcir. Toutefois, chez les sujets fortement exposés dont l’hygiène individuelle laisse à désirer ou qui ont le teint très clair, la dermatite peut s’étendre à d’autres parties du corps et prendre une forme papulo-vésiculaire ou eczémateuse.

Dès le troisième ou le quatrième jour d’exposition à un empoussiérage très dense, les travailleurs peuvent se plaindre de céphalées et d’hémorragies nasales répétées. L’irritation des voies aériennes supérieures ne s’étend que rarement aux bronches, les dimensions assez importantes des cristaux de tétryle ne permettant pas leur pénétration en profondeur. Des accès de toux sèche et de bronchospasmes ont cependant été observés. Des diarrhées et des troubles menstruels peuvent se produire occasionnellement.

Une grande partie des troubles provoqués par le tétryle s’expliquent par l’action irritante des cristaux. Dans certains cas, la dermatite est de nature allergique; on suspecte alors le plus souvent la libération localisée d’histamine.

Si l’exposition est prolongée et intense, le tétryle provoque une intoxication chronique accompagnée de troubles digestifs (par exemple, anorexie, douleurs abdominales, vomissements), de perte de poids, d’hépatite chronique et d’excitation du SNC avec insomnie, hyperréflectivité et stimulation mentale. Des cas de leucocytose modérée accompagnée parfois d’une légère anémie ont été rapportés. On a également fait état de troubles de la menstruation. L’expérimentation animale met en évidence une atteinte des tubules rénaux.

Le 2,4,6-trinitrotoluène, communément appelé TNT, a aussi des propriétés méthémoglobinisantes. Pendant la première guerre mondiale, on a observé chez les travailleurs employés à la fabrication de munitions des troubles hépatiques graves et des anémies, au moins 25% des quelque 500 cas rapportés ayant eu une issue fatale. Pendant la seconde guerre mondiale, des effets nocifs ont également été observés. Les conditions se sont probablement améliorées depuis, de sorte que l’exposition est désormais beaucoup plus limitée et qu’il ne devrait pas y avoir d’intoxications patentes. Des irrégularités dans le cycle menstruel, des problèmes urinaires et des cataractes ont été également signalés.

Incendie et explosion

Les composés nitrés aromatiques sont inflammables, les dérivés di- et trinitrés étant en outre explosibles dans certaines conditions (chaleur et choc). On a aussi eu le cas de pompes qui, travaillant contre une vanne d’évacuation inopinément fermée ou contre une canalisation obstruée, ont produit assez de chaleur par frottement pour faire exploser du mononitrotoluène ou des nitrochlorobenzènes. A l’exception du nitrobenzène, les composés nitrés aromatiques ne doivent pas être chauffés en milieu alcalin. Les composés dinitrés peuvent former des sels de nitroglycérine, sensibles au choc, et des incendies ont été provoqués par le chauffage de carbonate de potassium dans de l’o-nitrotoluène.

Le contact avec des réducteurs énergiques comme le sulfure et l’hydrosulfite de sodium, la poudre de zinc, les hydrures métalliques, ou avec des oxydants énergiques tels que les bichromates, les peroxydes et les chlorates, doit être proscrit pendant le stockage ou le transport. Les dérivés contenant des atomes de chlore réactifs exigent des précautions particulières. Lorsqu’on procède à la réduction par voie chimique d’un composé nitré, l’adjonction de ce composé au système réducteur (réduction par le fer en milieu acide, sulfure alcalin, etc.) doit s’effectuer par petites quantités et avec un débit tel qu’il n’y ait ni surchauffe ni accumulation de composé nitré en excès.

L’acide nitrique et l’acide sulfurique concentrés présentent des risques bien connus, mais l’évacuation du mélange de ces deux acides une fois la nitration effectuée appelle à la plus grande prudence, car il renferme des constituants organiques extrêmement instables au stockage ou à chaud. Le produit fini doit être soigneusement lavé et neutralisé pour prévenir toute corrosion métallique ou décomposition spontanée.

Mesures de sécurité et de santé

Pour pallier efficacement les effets nocifs dus à l’exposition aux composés nitrés aromatiques, il faut restreindre l’exposition et assurer un contrôle médical. Des études de poste destinées à rationaliser la manipulation, un matériel de laboratoire et d’entretien bien conçu et une bonne ventilation permettant de limiter la pollution de l’air font partie du dispositif minimal de prévention. Il est préférable que les opérations se déroulent en vase clos. Le cas échéant, l’analyse de l’air peut être utile; toutefois, en général, ses résultats sont décevants, à cause de la tension de vapeur très basse des dérivés du nitrobenzène et de la contamination des surfaces aux points susceptibles d’entrer en contact avec la peau. Quoi qu’il en soit, il ne faut jamais perdre de vue que les vapeurs qui se dégagent de charges chauffées, les fuites de canalisations, les opérations mettant en œuvre la vapeur, les caniveaux d’évacuation des liquides chauds, etc. peuvent être sources de forte contamination des mains ou de pollution du milieu de travail.

Les mesures de sécurité à prendre sont, en ordre d’efficacité croissante, la protection respiratoire, la rotation des postes, la limitation du temps d’exposition, le port de vêtements protecteurs et la protection du corps entier. Les protections respiratoires sont d’un usage limité, puisque c’est la résorption percutanée qui pose le problème majeur. L’équipement de protection doit être choisi avec soin pour assurer l’imperméabilité aux produits chimiques utilisés.

Une hygiène individuelle scrupuleuse est indispensable; notamment, une douche chaude prise à la fin du poste, avec de l’eau et du savon en abondance, réduit l’imprégnation chronique qui entame la tolérance déjà limitée de l’être humain aux agents cyanosants. Etant donné que le 1- et le 2-nitronaphtalène pourraient être cancérogènes, l’exposition professionnelle à ces composés doit être la plus faible possible.

Dans la mesure où la chose est réalisable, l’acide picrique et ses dérivés toxiques doivent être remplacés par des substances sans danger ou moins toxiques. Lorsque c’est impossible, il faut modifier le procédé, l’isoler ou encore opérer en vase clos. Il serait bon d’adopter des techniques de manipulation automatiques ou mécaniques, une ventilation par aspiration localisée et de travailler par voie humide, afin de réduire au minimum les concentrations atmosphériques. Le contact direct avec ces composés chimiques doit être évité.

TABLEAUX DES COMPOSÉS AROMATIQUES NITRÉS

Tableau 104.130 Identification chimique

Nom chimique

Synonymes et numéro ONU

Numéro CAS

Formule développée

Acide picrique

2-Hydroxy-1,3,5-trinitrobenzène; 1,3,5-trinitrophénol; 2,4,6-trinitrophénol
    UN0154
    UN1344

88-89-1

88-89-1

1-Amino-2-méthyl-5-nitrobenzène

2-Amino-4-nitrotoluène; 2-méthyl-5-nitroaniline; 6-méthyl-3-nitroaniline; 2-méthyl-5-nitro-benzéneamine

99-55-8

99-55-8

4-Amino-2-nitrophénol

4-Hydroxy-3-nitroaniline; o-nitro-p-aminophénol; 2-nitro-4-aminophénol

119-34-6

119-34-6

1-Chloro-2,4-dinitrobenzène

4-Chloro-1,3-dinitrobenzène; 6-chloro-1,3-dinitrobenzène; 1,3-dinitro-4-chlorobenzène; 2,4-dinitrochlorobenzène

97-00-7

97-00-7

1-Chloro-2-nitrobenzène

Chloro-o-nitrobenzène; o-chloronitrobenzène; 2-chloronitrobenzène; o-nitrochlorobenzène
    UN1578

88-73-3

88-73-3

1-Chloro-3-nitrobenzène

Chloro-m-nitrobenzène; m-nitrochlorobenzène
    UN1578

121-73-3

121-73-3

1-Chloro-4-nitrobenzène

p-Chloronitrobenzène; 4-chloronitrobenzène; 4-chloro-1-nitrobenzène; p-nitrochlorobenzène
    UN1578

100-00-5

100-00-5

Chlorure de 3,5-dinitrobenzoyle

Chlorure de l’acide 3,5-dinitrobenzoïque

99-33-2

99-33-2

1,2-Dichloro-3-nitrobenzène

2,3-Dichloronitrobenzène

3209-22-1

3209-22-1

1,2-Dichloro-4-nitrobenzène

3,4-Dichloronitrobenzène

99-54-7

99-54-7

2,4-Dichloro-1-nitrobenzène

2,4-Dichloronitrobenzène

611-06-3

611-06-3

3,5-Dinitro-o-toluidine

2-Amino-4,6-dinitrotoluène; 2-méthyl-3,5-dinitrobenzénamine

35572-78-2

35572-78-2

3,5-Dinitro-p-toluidine

Amino-2,6-dinitrotoluène; 3,5-dinitro-4-méthyl-benzénamine

19406-51-0

19406-51-0

Dinitrobenzène (mélange d’isomères)

    UN1597

25154-54-5

25154-54-5

m-Dinitrobenzène

1,3-Dinitrobenzène; 2,4-dinitrobenzène
    UN1597

99-65-0

99-65-0

o-Dinitrobenzène

1,2-Dinitrobenzène
    UN1597

528-29-0

528-29-0

p-Dinitrobenzène

    UN1597

100-25-4

100-25-4

Dinitronaphtalène

 

27478-34-8

27478-34-8

1,5-Dinitronaphtalène

 

605-71-0

605-71-0

2,3-Dinitrophénol

 

66-56-8

66-56-8

2,4-Dinitrophénol

2,4-DNP; 1-hydroxy-2,4-dinitrobenzène

51-28-5

51-28-5

1,3-Dinitropyrène

 

75321-20-9

75321-20-9

1,6-Dinitropyrène

 

42397-64-8

42397-64-8

1,8-Dinitropyrène

 

42397-65-9

42397-65-9

Dinitrotoluène (mélange d’isomères)

Dinitrophénylméthane; dinitrométhylbenzène
    UN2038

25321-14-6

25321-14-6

2,3-Dinitrotoluène

1-Méthyl-2,3-dinitrobenzène

602-01-7

602-01-7

2,4-Dinitrotoluène

Dinitrotoluène; 2,4-dinitrotoluol; 1-méthyl-2,4-dinitrobenzène

121-14-2

121-14-2

2,5-Dinitrotoluène

2-Méthyl-1,4-dinitrobenzène

619-15-8

619-15-8

2,6-Dinitrotoluène

2-Méthyl-1,3-dinitrobenzène

606-20-2

606-20-2

3,4-Dinitrotoluène

4-Méthyl-1,2-dinitrobenzène

610-39-9

610-39-9

1-Fluoro-2,4-dinitrobenzène

2,4-Dinitrofluorobenzène; 2,4-dinitro-1-fluorobenzène; 1,2,4-fluorodinitrobenzène

70-34-8

70-34-8

4-Méthyl-2,6-dinitroaniline

4-Amino-3,5-dinitrotoluène; 4-méthyl-2,6-dinitro-benzénamine; 2,6-dinitro-p-toluidine

6393-42-6

6393-42-6

2-Méthyl-1-nitroanthraquinone

2-Méthyl-1-nitro-9,10-anthracènedione; 1-nitro-2-méthylanthraquinone

129-15-7

129-15-7

N-Méthyl-N-nitrosoaniline

Méthylnitrosoaniline; N-méthyl-N-nitrosobenzénamine; méthylphénylnitrosamine; nitrosométhylaniline; N-nitroso-N-méthylaniline

614-00-6

614-00-6

5-Nitro-o-anisidine

2-Amino-1-méthoxy-4-nitrobenzène; 3-amino-4-méthoxynitrobenzène; 2-amino-4-nitroanisole; 2-méthoxy-5-nitroaniline

99-59-2

99-59-2

2-Nitro-p-phénylènediamine

4-Amino-2-nitroaniline; 1,4-diamino-2-nitrobenzène; 2-nitro-1,4-benzènediamine; 2-nitro-1,4-diaminobenzène; 2-nitro-1,4-phénylènediamine

5307-14-2

5307-14-2

5-Nitroacénaphtène

1,2-Dihydro-5-nitro-acénaphtylène

602-87-9

602-87-9

Nitrobenzène

Nitrobenzol; nitrophène
    UN1662

98-95-3

98-95-3

4-Nitrodiphénylamine

4-Nitro-N-phénylbenzénamine; p-nitrodiphénylamine; p-nitrophénylphénylamine

836-30-6

836-30-6

4-Nitrodiphényle

4-Nitrobiphényle; p-nitrodiphényle; p-phényl-nitrobenzène; 4-phényl-nitrobenzène

92-93-3

92-93-3

Nitrofène

2',4'-Dichloro-4-nitrobiphényléther; 2,4-dichloro-4'-nitrodiphényléther; 2,4-dichloro-1-(4-nitrophénoxy)benzène; 2,4-dichlorophényl-p-nitrophényléther; oxydes de 2,4-dichlorophényle et de 4-nitrophényle

1836-75-5

1836-75-5

1-Nitronaphtalène

α-Nitronaphtalène

86-57-7

86-57-7

2-Nitronaphtalène

β-Nitronaphtalène

581-89-5

581-89-5

m-Nitrophénol

m-Hydroxynitrobenzène; 3-hydroxynitrobenzène; 3-nitrophénol
    UN2648

554-84-7

554-84-7

o-Nitrophénol

2-Hydroxynitrobenzène; 2-nitrophénol
    UN1663

88-75-5

88-75-5

p-Nitrophénol

4-Hydroxynitrobenzène; 4-nitrophénol
    UN1663

100-02-7

100-02-7

1-Nitropyrène

3-Nitropyrène

5522-43-0

5522-43-0

p-Nitrosodiphénylamine

4-Nitrosodiphénylamine; p-nitroso-N-phénylaniline; 4-nitroso-N-phénylaniline; 4-nitroso-N-phénylbenzénamine

156-10-5

156-10-5

m-Nitrotoluène

3-Méthylnitrobenzène; m-méthylnitrobenzène; 3-nitrotoluène
    UN1664

99-08-1

99-08-1

o-Nitrotoluène

o-Méthylnitrobenzène; 2-méthylnitrobenzène; 2-nitrotoluène
    UN1664

88-72-2

88-72-2

p-Nitrotoluène

p-Méthylnitrobenzène; 4-méthylnitrobenzène; p-nitrotoluène; 4-nitrotoluène
    UN1664

99-99-0

99-99-0

Tétryle

N-Méthyl-N,2,4,6-tétranitroaniline; N-méthyl-N,2,4,6-tétranitrobenzénamine; tétryl; trinitrophénylméthylnitramine; 2,4,6-trinitrophénylméthylnitramine
    UN0208

479-45-8

479-45-8

2,4,7-Trinitrofluorén-9-one

2,4,7-Trinitro-9-fluorénone

129-79-3

129-79-3

1,3,6-Trinitropyrène

 

75321-19-6

75321-19-6

2,4,6-Trinitrotoluène

2-Méthyl-1,3,5-trinitrobenzène; trinitrotoluène; TNT; tolite; tritol
    UN0209
    UN1356

118-96-7

118-96-7

Tableau 104.131 Risques pour la santé

Nom chimique et numéro CAS

Fiches internationales de sécurité (ICSC)

NIOSH

Exposition de courte durée

Exposition de longue durée

Voies d'exposition

Symptômes

Organes cibles et voies de pénétration

Symptômes

Acide picrique
    88-89-1

Yeux; peau

Peau

Inhalation

Peau

Yeux
Ingestion

Toux, mal de gorge, faiblesse
Résorption possible, rougeurs
Rougeur, douleurs
Diarrhée, étourdissements, céphalées, nausées, vomissements

Reins; foie; sang; peau; yeux
Inhalation; absorption; ingestion; contact

Irritation des yeux et de la peau; sensibilisation cutanée; coloration jaune des cheveux et de la peau; faiblesse; myalgie; anurie; polyurie; goût amer; troubles digestifs; hépatite; hématurie; albuminurie; néphrite

1-Chloro-2,4-dinitrobenzène
    97-00-7

Yeux; peau; voies respiratoires

Peau; yeux

Inhalation






Peau

Yeux
Ingestion

Cyanose labiale, unguéale ou cutanée, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, nausées, vomissements, troubles visuels
Résorption possible, rougeurs, douleurs
Rougeur, douleurs
Douleurs abdominales, cyanose cutanée, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, nausées, vomissements

   

1-Chloro-2-nitrobenzène
    88-73-3

Yeux; peau; voies respiratoires; sang

Sang; foie; reins; rate

Inhalation




Peau

Yeux

Cyanose labiale, unguéale ou cutanée, étourdissements, céphalées, nausées, essoufflement
Résorption possible, rougeurs
Rougeur, douleurs

   

1-Chloro-4-nitrobenzène
    100-00-5

Sang

Peau; sang

Inhalation

Peau

Céphalées, lipothymie, vertiges, faiblesse
Résorption possible

Sang; foie; reins; système cardio-vasculaire; rate; moelle osseuse; appareil reproducteur; chez l'animal: tumeurs vasculaires et hépatiques
Inhalation; absorption; ingestion; contact

Anoxie; goût déplaisant; anémie; méthémoglobinémie; chez l'animal: hématurie; hémoglobinurie; atteinte splénique, rénale et médullaire; effets sur la reproduction
Cancérogène professionnel potentiel

1,2-Dichloro-3-nitrobenzène
    3209-22-1

Sang

Peau; foie; reins

Inhalation

Peau


Ingestion

Cyanose labiale ou unguéale
Résorption possible, rougeurs, cyanose labiale et unguéale
Cyanose labiale, unguéale ou cutanée, confusion, céphalées, vomissements, faiblesse

   

1,2-Dichloro-4-nitrobenzène
    99-54-7

Yeux; peau; voies respiratoires; poumons

Peau; reins; foie

Inhalation



Peau



Yeux
Ingestion

Cyanose labiale ou unguéale, sensation de brûlure dans la gorge, céphalées, essoufflement
Résorption possible, rougeurs, sensation de brûlure, douleurs, cyanose labiale ou unguéale
Rougeur, douleurs
Cyanose labiale ou unguéale

   

2,4-Dichloro-1-nitrobenzène
    611-06-3

Sang

Foie; reins

Inhalation

Peau


Yeux
Ingestion

Cyanose labiale ou unguéale
Résorption possible, rougeurs, cyanose labiale ou unguéale
Rougeur
Cyanose labiale, unguéale ou cutanée, confusion, céphalées, vomissements, faiblesse

   

Dinitrobenzène (mélange d’isomères)
    25154-54-5

Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; sang

Foie; peut réduire la fertilité masculine

Inhalation





Peau

Yeux
Ingestion

Cyanose labiale, unguéale ou cutanée, sensation de brûlure, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, mal de gorge, faiblesse, troubles visuels
Résorption possible, rougeurs, coloration jaune
Rougeur
Douleurs abdominales, cyanose cutanée, diarrhée, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, nausées, vomissements

   

m-Dinitrobenzène
    99-65-0

Yeux; peau; voies respiratoires

Foie; peut réduire la fertilité masculine

Inhalation







Peau


Yeux
Ingestion

Cyanose labiale, unguéale ou cutanée, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, faiblesse, sensation de brûlure dans la bouche, gorge sèche, soif, troubles visuels
Résorption possible, rougeurs, brûlures, coloration jaune
Rougeur, brûlures
Douleurs abdominales, cyanose cutanée, diarrhée, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, nausées, vomissements

Yeux; peau; sang; foie; système cardio- vasculaire; système nerveux central
Inhalation; absorption; ingestion; contact

Anoxie; cyanose; troubles visuels; scotome central; goût déplaisant; brûlures dans la bouche; gorge sèche; soif; coloration jaune des cheveux et de la peau; anémie; lésions hépatiques

o-Dinitrobenzène
    528-29-0

Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; sang

Foie

Inhalation





Peau
Yeux
Ingestion

Cyanose labiale, unguéale ou cutanée, sensation de brûlure, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, faiblesse, troubles visuels
Résorption possible
Rougeur
Douleurs abdominales, cyanose cutanée, diarrhée, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, nausées, vomissements

Yeux; peau; sang; foie; système cardio- vasculaire; système nerveux central
Inhalation; absorption; ingestion; contact

Anoxie; cyanose; troubles visuels; scotome central; goût déplaisant; brûlures dans la bouche; gorge sèche; soif; coloration jaune des cheveux et de la peau; anémie; lésions hépatiques

p-Dinitrobenzène
    100-25-4

Yeux; peau; voies respiratoires

 

Inhalation







Peau

Yeux
Ingestion

Cyanose labiale, unguéale ou cutanée, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, faiblesse, sensation de brûlure dans la bouche, gorge sèche, soif, troubles visuels
Résorption possible, rougeurs, coloration jaune
Rougeur, brûlures
Douleurs abdominales, cyanose cutanée, diarrhée, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, nausées, vomissements

Yeux; peau; sang; foie; système cardio- vasculaire; système nerveux central
Inhalation; absorption; ingestion; contact

Anoxie; cyanose; troubles visuels; scotome central; goût déplaisant; brûlures dans la bouche; gorge sèche; soif; coloration jaune des cheveux et de la peau; anémie; lésions hépatiques

2,4-Dinitrophénol
    51-28-5

Voies digestives

Peau; système nerveux central; sang; yeux

Inhalation


Peau

Transpiration, palpitations, nausées, vomissements, collapsus et mort
Résorption possible

   

Dinitrotoluène (mélange d’isomères)
    25321-14-6

Sang

Foie; effets sur la fertilité masculine et féminine

Inhalation

Peau

Somnolence, nausées, vomissements, faiblesse
Résorption possible, cyanose labiale, unguéale ou cutanée

Sang; foie; système cardio- vasculaire; appareil reproducteur; chez l'animal: tumeurs hépatiques, cutanées et rénales
Inhalation; absorption; ingestion; contact

Anoxie; cyanose; anémie; ictère; effets sur la reproduction
Cancérogène professionnel potentiel

2,3-Dinitrotoluène
    602-01-7

Système nerveux central; système cardio-vasculaire; sang

 

Peau
Ingestion

Résorption possible
Cyanose labiale ou unguéale, céphalées, nausées, mal de gorge; vomissements

   

2,4-Dinitrotoluène
    121-14-2

Système nerveux central; système cardio-vasculaire; sang

 

Inhalation



Peau
Ingestion

Cyanose labiale ou unguéale, céphalées, nausées, mal de gorge, vomissements
Résorption possible
Cyanose labiale ou unguéale, céphalées, nausées, mal de gorge, vomissements

   

2,6-Dinitrotoluène
    606-20-2

Sang

Peut être cancérogène pour l’être humain

Inhalation



Peau

Cyanose labiale, unguéale ou cutanée, diarrhée, étourdissements, somnolence
Résorption possible

   

3,4-Dinitrotoluène
    610-39-9

Système nerveux central; système cardio-vasculaire; sang

 

Peau
Ingestion

Résorption possible
Cyanose labiale ou unguéale, céphalées, nausées, mal de gorge, vomissements

   

Nitrobenzène
    98-95-3

Yeux; sang; système nerveux central

Peau; sang; foie; système nerveux central; rate; peut réduire la fertilité masculine

Inhalation




Peau

Cyanose labiale, unguéale ou cutanée, étourdissements, céphalées, nausées, perte de conscience, faiblesse
Résorption possible

Yeux; peau; sang; foie; reins; système cardio-vasculaire; appareil reproducteur
Inhalation; absorption; ingestion; contact

Irritation des yeux et de la peau; anoxie; dermatite; anémie; méthémoglobinémie; chez l'animal: lésions hépatiques et rénales; effets sur les testicules

4-Nitrodiphénylamine
    836-30-6

Yeux; peau; voies respiratoires; sang; cerveau

Sang

Inhalation


Peau
Yeux
Ingestion

Sensation de brûlure, toux, mal de gorge; voir Ingestion
Voir Ingestion
Rougeur, douleurs
Cyanose labiale, unguéale ou cutanée, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse

   

Nitrofène
    1836-75-5

Yeux; peau; voies respiratoires

Peau; sang; système nerveux central; appareil reproducteur

Inhalation

Peau
Yeux

Ingestion

Toux, respiration laborieuse, mal de gorge
Rougeurs, douleurs
Rougeur, douleurs, vision trouble
Douleurs abdominales

   

p-Nitrophénol
    100-02-7

Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central; sang; reins

Système nerveux central; foie; reins; sang

Inhalation




Peau

Yeux
Ingestion

Cyanose cutanée, étourdissements, céphalées, fièvre, nausées, essoufflement, faiblesse, transpiration
Résorption possible, rougeurs, croûtes
Rougeur, douleurs
Sensation de brûlure dans la bouche et la gorge, douleurs abdominales, étourdissements, perte de conscience

   

o-Nitrotoluène
    88-72-2

Yeux; peau; voies respiratoires; sang

Foie; sang

Inhalation




Peau

Yeux
Ingestion

Cyanose labiale, unguéale ou cutanée, toux, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, mal de gorge
Résorption possible, rougeurs, douleurs
Rougeur, douleurs
Douleurs abdominales, cyanose labiale, unguéale ou cutanée, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse

Sang; système nerveux central; système cardio- vasculaire; peau; voies digestives
Inhalation; absorption; ingestion; contact

Anoxie; cyanose; céphalées; faiblesse; étourdissements; ataxie; dyspnée; tachycardie; nausées; vomissements

p-Nitrotoluène
    99-99-0

Yeux; peau; voies respiratoires

Foie; reins

Inhalation




Peau

Yeux
Ingestion

Cyanose labiale, unguéale ou cutanée, toux, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, mal de gorge
Résorption possible, rougeurs, douleurs
Rougeur, douleurs
Douleurs abdominales, cyanose labiale, unguéale ou cutanée, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, mal de gorge, perte de conscience

Sang; système nerveux central; système cardio- vasculaire; peau; voies digestives
Inhalation; absorption; ingestion; contact

Anoxie; cyanose; céphalées; faiblesse; étourdissements; ataxie; dyspnée; tachycardie; nausées; vomissements

Tétryle
    479-45-8

Yeux; peau; voies respiratoires; reins; foie; sang

Peau

Inhalation

Peau

Yeux
Ingestion

Insomnie, toux, céphalées, mal de gorge, épistaxis
Rougeurs, coloration jaune de la peau et des cheveux
Rougeur, douleurs
Douleurs abdominales, étourdissements, céphalées, nausées

Système respiratoire; yeux; système nerveux central; peau; foie; reins Inhalation; absorption; ingestion; contact

Sensibilisation cutanée; prurit; érythème; œdème des plis nasogémiens, des joues et du cou; kératite; éternuements; anémie; fatigue; toux; coryza (rhume de cerveau); irritabilité; malaise; céphalées; lassitude; insomnie; nausées; vomissements; lésions hépatiques et rénales

2,4,6-Trinitrotoluène
    118-96-7

Yeux; peau; voies respiratoires; sang

Foie; sang; yeux

Yeux

Rougeur, douleurs

Yeux; peau; voies respiratoires; sang; foie; système cardio- vasculaire; système nerveux central; reins;
Inhalation; absorption; ingestion; contact

Irritation de la peau et des muqueuses; lésions hépatiques et rénales; ictère; cyanose; éternuements; toux; douleurs dans la gorge; névropathie périphérique; douleurs musculaires; cataracte; sensibilisation cutanée; leucocytose; anémie; arythmie

Tableau 104.132 Risques physiques et chimiques

Nom chimique et numéro CAS

Risques physiques

Risques chimiques

Classification ONU/ risques subsidiaires

Acide picrique
    88-89-1

 

Risque de décomposition explosive en cas de choc, de frottement ou de secousse. Peut exploser par chauffage. Formation de composés sensibles au choc avec les métaux, notamment le cuivre, le plomb, le mercure et le zinc. La combustion dégage des oxydes toxiques de carbone et d’azote. Réagit vigoureusement avec les oxydants et les matières réductrices

1.1D

1-Amino-2-méthyl-5-nitrobenzène
    99-55-8

   

6.1

1-Chloro-2,4-dinitrobenzène
    97-00-7

 

Le chauffage à environ 149 °C peut causer une violente combustion ou une explosion. Risque d’explosion par chauffage en cas de confinement ou de choc. Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs toxiques (oxydes d’azote, chlore, chlorure d’hydrogène, phosgène). Oxydant énergique qui réagit avec les matières combustibles et les réducteurs. Se comporte comme un réducteur énergique vis-à-vis des oxydants. Réagit avec les oxydants énergiques et les bases fortes

6.1

1-Chloro-2-nitrobenzène
    88-73-3

Possibilité d’explosion de poussières si sous forme de poudre ou de granulés mélangés à l’air

Se décompose par chauffage ou combustion, avec dégagement de vapeurs toxiques et corrosives (notamment oxydes d’azote, chlore, chlorure d’hydrogène, phosgène). Réagit violemment sur les réducteurs avec risque d’incendie et d’explosion

6.1

1-Chloro-3-nitrobenzène
    121-73-3

   

6.1

1-Chloro-4-nitrobenzène
    100-00-5

     

Dinitrobenzène (mélange d’isomères)
    25154-54-5

Possibilité d’explosion de poussières si sous forme de poudre ou de granulés mélangés à l’air

Risque d’explosion par chauffage en cas de confinement. La combustion dégage des gaz et des vapeurs toxiques. Réagit violemment sur les oxydants énergiques, les bases fortes et les réducteurs avec risque d’incendie et d’explosion. Très explosif en mélange avec l’acide nitrique

6.1

m-Dinitrobenzène
    99-65-0

Possibilité d’explosion de poussières si sous forme de poudre ou de granulés mélangés à l’air

Risque d’explosion par chauffage en cas de confinement. La combustion dégage des gaz et des vapeurs toxiques. Réagit violemment sur les oxydants énergiques, les bases fortes et les métaux réducteurs (étain, zinc) avec risque d’incendie et d’explosion. Très explosif en mélange avec l’acide nitrique

6.1

o-Dinitrobenzène
    528-29-0

Possibilité d’explosion de poussières si sous forme de poudre ou de granulés mélangés à l’air

Risque d’explosion par chauffage en cas de confinement. La combustion dégage des gaz et des vapeurs toxiques. Réagit violemment sur les oxydants forts, les bases fortes et les métaux réducteurs (étain, zinc) avec risque d’incendie et d’explosion. Très explosif en mélange avec l’acide nitrique

6.1

p-Dinitrobenzène
    100-25-4

Possibilité d’explosion de poussières si sous forme de poudre ou de granulés mélangés à l’air

Risque d’explosion par chauffage en cas de confinement. La combustion dégage des gaz et des vapeurs toxiques. Réagit violemment sur les oxydants énergiques, les bases fortes et les métaux réducteurs (étain, zinc) avec risque d’incendie et d’explosion. Très explosif en mélange avec l’acide nitrique

6.1

2,4-Dinitrophénol
    51-28-5

Possibilité d’explosion de poussières si sous forme de poudre ou de granulés mélangés à l’air

Risque de décomposition explosive en cas de choc, de frottement ou de secousse. Peut exploser par chauffage

 

Dinitrotoluène (mélange d’isomères)
    25321-14-6

Vapeur plus lourde que l’air. Possibilité d’explosion de poussières si sous forme de poudre ou de granulés mélangés à l’air

Peut former des peroxydes explosifs. Peut exploser par chauffage ou exposition à une flamme. Se décompose par chauffage, avec dégagement de gaz et de vapeurs toxiques (monoxyde de carbone, oxydes d’azote). Réagit violemment sur les oxydants énergiques avec risque d’incendie et d’explosion. Réagit avec les bases fortes et des métaux tels que le zinc et l’étain avec possibilité de dégagement de chaleur et d’augmentation de la pression. Attaque certains plastiques, le caoutchouc et divers revêtements

6.1

2,3-Dinitrotoluène
    602-01-7

Possibilité d’explosion de poussières si sous forme de poudre ou de granulés mélangés à l’air

 

6.1

2,4-Dinitrotoluène
    121-14-2

Possibilité d’explosion de poussières si sous forme de poudre ou de granulés mélangés à l’air

Peut exploser par chauffage. Se décompose par chauffage, avec dégagement de monoxyde de carbone et d’oxydes d’azote. Réagit avec les bases fortes, les oxydants et les réducteurs

6.1

2,6-Dinitrotoluène
    606-20-2

Possibilité d’explosion de poussières si sous forme de poudre ou de granulés mélangés à l’air

Peut exploser par chauffage. Se décompose par chauffage, avec dégagement de monoxyde de carbone et d’oxydes d’azote. Réagit avec les bases fortes, les oxydants et les réducteurs

6.1

3,4-Dinitrotoluène
    610-39-9

Possibilité d’explosion de poussières si sous forme de poudre ou de granulés mélangés à l’air

Peut exploser par chauffage. Se décompose par chauffage, avec dégagement de monoxyde de carbone et d’oxydes d’azote. Réagit avec les bases fortes, les oxydants et les réducteurs

6.1

5-Nitro-o-anisidine
    99-59-2

   

6.1

Nitrobenzène
    98-95-3

 

La combustion dégage des vapeurs corrosives contenant des oxydes d’azote. Réagit violemment sur les oxydants et les réducteurs énergiques avec risque d’incendie et d’explosion. Attaque de nombreux plastiques. Forme des substances ou des mélanges explosifs (thermiquement instables) avec de nombreux composés organiques ou minéraux tels que les oxydants, le chlorure d’aluminium + phénol, l’hydroxyde de potassium anhydre + de petites quantités de méthanol, l’aniline + glycérine, le pentachlorure de phosphore, l’acide nitrique, l’acide sulfurique, le potassium

6.1

4-Nitrodiphénylamine
    836-30-6

 

Se décompose par chauffage ou combustion, avec dégagement de vapeurs toxiques (oxydes d’azote). Réagit avec les oxydants énergiques. Incompatibilité avec les oxydants énergiques et les bases fortes

 

1-Nitronaphtalène
    86-57-7

   

4.1

m-Nitrophénol
    554-84-7

   

6.1

o-Nitrophénol
    88-75-5

   

6.1

p-Nitrophénol
    100-02-7

Possibilité d’explosion de poussières si sous forme de poudre ou de granulés mélangés à l’air

Peut exploser par chauffage. Se décompose par chauffage ou combustion, en dégageant des vapeurs toxiques constituées d’oxydes d’azote avec risque d’incendie et d’explosion. Oxydant énergique qui réagit violemment avec les matières combustibles et les réducteurs. Mélange explosif avec l’hydroxyde de potassium

6.1

m-Nitrotoluène
    99-08-1

   

6.1

o-Nitrotoluène
    88-72-2

 

Se décompose en présence d’oxydants énergiques, d’acide sulfurique, de réducteurs, d’acides ou de bases, en dégageant des vapeurs toxiques avec risque d’incendie et d’explosion. Attaque certains plastiques, le caoutchouc et divers revêtements

6.1

p-Nitrotoluène
    99-99-0

 

Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs toxiques (oxydes d’azote). Réagit violemment sur les oxydants énergiques et l’acide sulfurique avec risque d’incendie et d’explosion. Attaque certains plastiques, le caoutchouc et divers revêtements

6.1

Tétryle
    479-45-8

Possibilité d’explosion de poussières si sous forme de poudre ou de granulés mélangés à l’air

Risque de décomposition explosive en cas de choc, de frottement ou de secousse. Décomposition explosive par chauffage à 187 °C. Avec certaines substances oxydables, peut causer incendies et explosions. Explose spontanément au contact du difluorure de trioxygène. Des gaz et des vapeurs toxiques (notamment des oxydes d’azote) peuvent se dégager lors de la combustion ou de l’explosion

1.1D

2,4,6-Trinitrotoluène
    118-96-7

 

Risque de décomposition explosive en cas de choc, de frottement ou de secousse. Dégagement de vapeurs toxiques par chauffage. Réagit violemment sur les réducteurs avec risque d’incendie et d’explosion. Réagit avec les métaux lourds. Explose par chauffage à 240 °C

1.1D

Tableau 104.133 Propriétés physiques et chimiques

Nom chimique et numéro CAS

Couleur/ aspect

Point d'ébullition (°C)

Point de fusion (°C)

Masse moléculaire (g/mol)

Solubilité dans l’eau

Densité (eau = 1)

Densité de vapeur (air = 1)

Tension de vapeur (kPa)

Limites d’explosibilité

Point d'éclair (ºC)

Température d'auto-inflammation (ºC)

Acide picrique
    88-89-1

Cristaux jaunes

300 (explosion)

122-123

229,11

Peu soluble

1,763-1,767

7,90

   

150 cf

300

1-Amino-2-méthyl-5-nitrobenzène
    99-55-8

Prismes monocliniques jaunes obtenus à partir de solutions dans l’alcool

 

105-107

152,15

Peu soluble

   

~0

     

4-Amino-2-nitrophénol
    119-34-6

Aiguilles ou plaques rouge foncé obtenues à partir de solutions dans l’eau et l’alcool

 

124-131

154,14

Soluble

   

~0

     

1-Chloro-2,4-dinitrobenzène
    97-00-7

Cristaux jaunes

315

43-54

202,55

Insoluble

1,687

6,98

 

1,9-22

194* cf

432*

1-Chloro-2-nitrobenzène
    88-73-3

Cristaux jaunes; aiguilles monocliniques

242-246

31-36

157,56

Insoluble

1,348-1,368

5,4

0,60

1,4-8,7

123

260*

1-Chloro-3-nitrobenzène
    121-73-3

Prismes orthorhombiques jaune pâle obtenus à partir de solutions dans l’alcool

235-236

43-46

157,56

Insoluble

1,534

5,4

<0,13

1,4-8,7

103

260

1-Chloro-4-nitrobenzène
    100-00-5

Prismes monocliniques; cristaux jaunes

239-246

80-86

157,56

Insoluble

1,298-1,368

5,44

<0,13

 

127 cf

510*

Chlorure de 3,5-dinitrobenzoyle
    99-33-2

Cristaux de jaune à brun; paillettes

196 sous 1,60 kPa

68-74

230,56

Réaction

1,33

7,6-8,0

1,20-1,60 à 196 °C

     

1,2-Dichloro-4-nitrobenzène
    99-54-7

Aiguilles obtenues à partir de solutions dans l’alcool et le tétrachlorure de carbone; liquide; solide

255-259

40-43

192,00

Insoluble

1,456 à 75 °C

6,63

1 Pa

 

123*

 

2,4-Dichloro-1-nitrobenzène
    611-06-3

 

258-259

30-34

192,00

Peu soluble

1,55

6,6

   

>100*

 

3,5-Dinitro-p-toluidine
    19406-51-0

   

171-174

197,16

             

Dinitrobenzène (mélange d’isomères)
    25154-54-5

Solide jaune pâle; solide cristallin blanc

300

75-85

168,11

Peu soluble

1,6

5,79

<0,13

 

150*

 

m-Dinitrobenzène
    99-65-0

Cristaux jaunâtres; plaques rhomboédriques obtenues à partir de solutions dans l’alcool; solide jaune pâle

291-303

88-90

168,11

Peu soluble

1,575

5,8

<0,13

 

150 cf

 

o-Dinitrobenzène
    528-29-0

Cristaux, aiguilles ou plaques incolores ou jaunes; aiguilles obtenues à partir de solutions dans le benzène; plaques; cristaux blancs; solide jaune pâle

318-319

116-119

168,11

Peu soluble

1,312

5,79

<0,13

 

150 cf

 

p-Dinitrobenzène
    100-25-4

Cristaux blancs; aiguilles obtenues à partir de solutions dans l’alcool; aiguilles monocliniques, d’incolore à jaune; solide jaune pâle; cristaux jaunes

297-299

172-176

168,11

Insoluble

1,625

5,8

<0,13

 

150 cf

 

1,5-Dinitronaphtalène
    605-71-0

   

219

218,17

Insoluble

1,586

         

2,3-Dinitrophénol
    66-56-8

Cristaux jaunes

 

144-145

184,11

Peu soluble

1,681

6,35

       

2,4-Dinitrophénol
    51-28-5

Cristaux orthorhombiques, de jaunâtre à jaune

 

112-116

184,11

Peu soluble

1,683

6,35

~0

     

Dinitrotoluène (mélange d’isomères)
    25321-14-6

Liquide huileux

250-300 (décomposition)

54-93

182,14

Insoluble

1,321 à
71 °C

6,28

0,13

 

207 cf

 

2,3-Dinitrotoluène
    602-01-7

Cristaux jaunes

250-300 (décomposition)

59-61

182,14

Insoluble

1,265

6,28

       

2,4-Dinitrotoluène
    121-14-2

Cristaux ou liquide huileux

300 (décomposition)

67-71

182,14

Insoluble

1,321 à 71 °C

6,27

0,13

 

207* co

 

2,5-Dinitrotoluène
    619-15-8

   

52,53

182,14

 

1,282 à 111 °C

 

0,27

 

>110*

 

2,6-Dinitrotoluène
    606-20-2

Aiguilles orthorhombiques obtenues à partir de solutions dans l’alcool; solide, de jaune à rouge

285

64-66

182,14

Insoluble

1,293 à 111 °C

6,28

2,4 Pa

 

207 cf

 

3,4-Dinitrotoluène
    610-39-9

Cristaux ou aiguilles

250-300 (décomposition)

54-61

182,14

Insoluble

1,259 à 111 °C

6,28

   

>110*

 

1-Fluoro-2,4-dinitrobenzène
    70-34-8

Cristaux jaune pâle obtenus à partir de solutions dans l’alcool

296*

26-30

186,10

Insoluble

1,472 à 84 °C

         

2-Méthyl-1-nitroanthraquinone
    129-15-7

Aiguilles jaune pâle

 

270-276

267,25

Insoluble

           

N-Méthyl-N-nitrosoaniline
    614-00-6

 

225-250 (décomposition)

15

136,15

Peu soluble

1,124

4,7

       

5-Nitro-o-anisidine
    99-59-2

Aiguilles rouge-orange obtenues à partir de solutions dans l’alcool, l’éther et l’eau

 

118-119

168,15

Peu soluble

1,207

 

~0

     

2-Nitro-p-phénylènediamine
    5307-14-2

Aiguilles presque noires à reflet vert foncé

 

137-140

153,14

Soluble

           

5-Nitroacénaphtène
    602-87-9

   

100-104

199,21

Soluble

           

Nitrobenzène
    98-95-3

Cristaux jaune verdâtre ou liquide huileux jaune

210-211

6

123,11

Peu soluble

1,204-1,205

4,25

26 Pa

1,84-40

88 cf

480-482

4-Nitrodiphénylamine
    836-30-6

Aiguilles ou tablettes jaunes obtenues à partir de solutions dans le tétrachlorure de carbone

211 sous 3,99 kPa

132-135

214,22

Insoluble

 

7,4

~0

 

190*

 

4-Nitrodiphényle
    92-93-3

Aiguilles jaunes ou blanches

340

112-114

199,21

Insoluble

1,2

     

143*

 

Nitrofène
    1836-75-5

Solide blanc; cristaux; solide cristallin; solide cristallin jaune; solide fluide, brun foncé

368

70-71

284,10

Insoluble

1,33 à 90 °C

>1

~0

 

79* cf

400*

1-Nitronaphtalène
    86-57-7

Cristaux jaunes

304

59-62

173,17

Insoluble

1,331-1,332

 

~0

 

164* cf

 

2-Nitronaphtalène
    581-89-5

Cristaux d’incolore à jaune

312-314

74-79

173,17

Insoluble

           

m-Nitrophénol
    554-84-7

Prismes monocliniques obtenus à partir de solutions dans l’éther et l’acide chlorhydrique dilué; monocliniques, d’incolore à jaune

194 sous 9,31 kPa

96-97

139,11

Peu soluble

1,485

 

0,10*

 

223*

 

o-Nitrophénol
    88-75-5

Aiguilles ou prismes jaune clair monocliniques

214-216

43-47

139,11

Peu soluble

1,495

 

0,13 à 49 °C

 

102*

 

p-Nitrophénol
    100-02-7

Cristaux, d’incolore à légèrement jaune; prismes monocliniques jaunes obtenus à partir de solutions dans le toluène; solide, de jaune à brun

279

114-116

139,11

Peu soluble

1,270-1,479

4,8

<0,13*

 

223*

283*

p-Nitrosodiphénylamine
    156-10-5

Plaques vertes à reflets bleuâtres obtenues à partir de solutions dans le benzène; prismes ou plaques bleu acier obtenus à partir de solutions dans l’eau et l’éther; plaques jaunes; cristaux verdâtres

 

143-145

198,22

Peu soluble

           

m-Nitrotoluène
    99-08-1

Liquide jaune

232-233

15-16

137,14

Insoluble

1,158

4,73

27 Pa

1,47-8,8

101 cf

420*

o-Nitrotoluène
    88-72-2

Liquide jaunâtre

222-225

–10 à –3

137,14

Peu soluble

1,161

4,73

19 Pa

2,2-?

106 cf

305

p-Nitrotoluène
    99-99-0

Cristaux jaunâtres; aiguilles orthorhombiques incolores; cristaux orthorhombiques obtenus à partir de solutions dans l’alcool et l’éther

238

52-55

137,14

Peu soluble

1,286

4,72

16 Pa

1,6-?

106 cf

390

Tétryle
    479-45-8

Solide, d’incolore à jaune; cristaux monocliniques; prismes jaunes obtenus à partir de solutions dans l’alcool

180-190 (explosion)

130-132

287,15

Insoluble

1,57

 

<0,13

 

187* (explosion)

 

2,4,7-Trinitrofluorén-9-one
    129-79-3

Aiguilles jaune pâle obtenues à partir de solutions dans l’acide acétique ou le benzène

 

175-176

315,20

Peu soluble

           

2,4,6-Trinitrotoluène
    118-96-7

Rhomboèdres monocliniques; les cristaux des produits commerciaux (aiguilles) sont jaunes; solide incolore ou jaune sous forme cristalline; flocons, boulettes et blocs moulés; flocons écrasés

240 (explosion)

80

227,13

Peu soluble

1,654

7,85

6 Pa à 80 °C

   

475*

Nitrés, composés aliphatiques

Table des matières

Peroxydes organiques et minéraux