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Monoxyde de carbone

Table des matières

Nitrés, composés aromatiques

PROPRIÉTÉS DES COMPOSÉS ALIPHATIQUES NITRÉS

NITRÉS, COMPOSÉS ALIPHATIQUES

Les composés nitrés sont caractérisés par la liaison C–NO2. Ils comprennent les mononitroparaffines, les polynitroparaffines, les nitro-oléfines, ainsi que les nitrites et nitrates d’alkyle.

Les mononitroparaffines décrites ci-après sont obtenues par nitration directe en phase vapeur des paraffines correspondantes et sont utilisées principalement comme solvants d’esters cellulosiques et d’autres résines, ainsi que des huiles, graisses, cires et colorants. Les chloronitroparaffines constituent un groupe particulier de mononitroparaffines.

Applications

Les composés nitrés aliphatiques sont utilisés comme solvants, explosifs, propergols, fumigants et additifs pour l’essence. Les industries du caoutchouc, du textile, des peintures et vernis en utilisent un certain nombre.

Le tétranitrate de pentaérythritol, le dinitrate d’éthylèneglycol (EGDN) (ou nitroglycol), le tétranitrométhane, la nitroglycérine et le 2-nitropropane entrent dans la composition des explosifs. Le dinitrate d’éthylèneglycol est un puissant explosif qui possède également la propriété d’abaisser le point de congélation de la nitroglycérine. Dans la plupart des pays de climat modéré à froid, on fabrique la dynamite à partir d’un mélange de nitroglycérine et d’EGDN. La nitroglycérine est utilisée dans les explosifs puissants et pour la production de dynamite et d’autres explosifs; néanmoins, dans cette application, elle est progressivement remplacée par le nitrate d’ammonium. De plus, la nitroglycérine est employée pour combattre les incendies de puits de pétrole. Elle trouve également une application en médecine comme vasodilatateur dans les cas de spasme coronarien.

La nitroglycérine, le 2-nitropropane, le tétranitrométhane et le nitrométhane sont utilisés comme propergols. Le 1-nitropropane et le 2-nitropropane trouvent un emploi comme solvants et additifs de carburants et le tétranitrométhane comme renforçateur du gazole. Le 2-nitropropane sert à réduire les fumées de gazole et entre dans la composition des carburants pour voitures de course et dans celle des décapants pour peintures et vernis.

La chloropicrine est employée comme rodenticide et gaz de combat, tandis que le nitrométhane et le nitroéthane sont utilisés comme propergols dans l’industrie de l’armement. L’acide nitrilotriacétique trouve de nombreuses applications dans le traitement de l’eau, des textiles, du caoutchouc et des industries du papier et de la pâte cellulosique. On l’utilise également comme additif dans l’eau d’alimentation des chaudières et comme agent de nettoyage et de séparation des métaux.

Les nitroparaffines chlorées sont utilisées le plus souvent comme solvants et intermédiaires de synthèse dans l’industrie chimique et celle du caoutchouc synthétique. Elles entrent dans la composition de pesticides, en particulier de fumigants, de fongicides et d’ovicides antimoustiques.

Les nitro-oléfines peuvent être obtenues par déshydratation des nitroalcools ou par addition directe d’oxydes d’azote aux oléfines. Leur domaine d’application industrielle n’est pas très étendu.

Les nitrites d’alkyle sont obtenus par action des nitrites sur les alcools en présence d’acide sulfurique dilué et, également, dans le cas des mononitroparaffines, en faisant réagir un nitrite sur un halogénure d’alkyle. Les explosifs constituent la principale application des nitrites d’alkyle, aussi bien dans l’industrie que dans le domaine militaire, mais ces substances sont également utilisées en synthèse organique et comme agents thérapeutiques (vasodilatateurs) en médecine. Ils s’hydrolysent facilement en libérant de l’acide nitreux, et donnent lieu à des réactions d’échange en solution alcoolique. Les nitrates d’alkyle sont préparés par action de l’acide nitrique sur un alcool. Le nitrate d’éthyle et, dans une certaine mesure, le nitrate de méthyle sont utilisés en synthèse organique pour la nitration des composés aromatiques. Le nitrate de méthyle est également employé comme propergol.

Risques

Ces composés peuvent produire des effets lorsqu’ils sont absorbés par une voie quelconque (c’est-à-dire par inhalation, ingestion, ou résorption percutanée). Ils peuvent également être irritants en cas de contact avec la peau. C’est souvent l’inhalation de vapeurs qui constitue le risque industriel le plus important, car la tension de vapeur de nombre de ces composés est suffisamment élevée pour produire une concentration atmosphérique notable sur le lieu de travail. Lorsqu’ils sont exposés à des températures élevées, à des flammes ou soumis à un choc, certains composés nitrés aliphatiques comportent un risque d’incendie et d’explosion. Des réactions chimiques spontanées, à caractère exothermique, peuvent également se produire. Les effets de l’exposition consistent en irritation des muqueuses, nausées, vomissements, céphalées, essoufflement (dyspnée) et étourdissements. L’exposition chronique peut augmenter le risque de cancérogénicité (chez l’animal), de cardiopathie ischémique et de mort subite.

Nitroparaffines

Les nitroparaffines ont une action dépressive sur le système nerveux central (SNC) et provoquent aussi des lésions hépatiques et rénales. Les polynitroparaffines sont nettement plus toxiques que les mononitroparaffines. L’exposition industrielle à 30 ppm de nitropropane (une mononitroparaffine) provoque des symptômes tels que céphalées, nausées, vomissements et diarrhée. A des concentrations de 10 à 20 ppm, on ne relève aucun signe. Chez des travailleurs exposés à du tétranitrométhane (une polynitroparaffine), on a observé une irritation des voies respiratoires, de la dyspnée, des étourdissements et, après des expositions répétées, une anémie, une cyanose et une bradycardie. La question du pouvoir cancérogène sera abordée plus loin. Dans les conditions habituelles, le nitrométhane (une mononitroparaffine) est relativement stable mais, sous l’effet d’un choc et de la chaleur, il peut être détonant. Dans deux circonstances différentes, l’explosion de camions-citernes contenant du nitrométhane a causé des dégâts considérables et, depuis lors, on stocke et transporte le nitrométhane en fûts plutôt qu’en vrac. L’inhalation du nitrométhane produit une irritation et de légers effets toxiques qui précèdent une narcose; des expositions répétées peuvent entraîner une atteinte hépatique. Ce produit doit être manipulé avec précautions dans des conditions de bonne ventilation, de préférence une ventilation par aspiration localisée; le port d’un équipement de protection individuelle devrait être obligatoire.

Bien que le nitroéthane soit moins explosif que le nitrométhane, cette substance peut exploser si les conditions de contamination et de confinement sont favorables; aussi faut-il la manipuler en respectant les prescriptions de sécurité. C’est un irritant modéré des voies respiratoires, mais aucun accident industriel grave n’a été enregistré. Il faut assurer une bonne ventilation.

Nitro-oléfines

On considère que les nitro-oléfines sont hautement toxiques en raison de la forte irritation locale résultant du contact avec ces substances en phase liquide ou vapeur, dès que la concentration atteint 0,1 à 1 ppm (c’est le cas, par exemple, du nitrobutène, du nitrohexène et du nitrononène), et de l’absorption rapide de ces composés, quelle qu’en soit la voie. Les effets toxiques apparaissent immédiatement après l’exposition et consistent en hyperexcitabilité, convulsions, tachycardie, hyperpnée, dépression, ataxie, cyanose et asphyxie. C’est au niveau pulmonaire que s’observent les anomalies anatomopathologiques les plus nettes, quelle que soit la voie d’absorption.

Nitrites et nitrates d’alkyle

La toxicité des nitrites d’alkyle est attribuée en raison de leur action sur la formation des ions nitrite, qui sont de puissants agents oxydants. Les nitrates et nitrites d’alkyle peuvent également provoquer la formation de méthémoglobine dans le sang. Sous l’effet de la chaleur, ils sont susceptibles de se décomposer, en libérant des oxydes d’azote fortement toxiques. A concentration élevée, les nitrites d’alkyle ont un effet narcotique. Les nitrates d’alkyle sont fortement toxiques et, à dose élevée, ils peuvent provoquer étourdissements, crampes abdominales, vomissements, diarrhée sanglante, faiblesse, convulsions et collapsus. L’exposition répétée à de faibles doses peut provoquer faiblesse, dépression générale, céphalées et troubles mentaux.

Les vapeurs de chloropicrine sont fortement irritantes pour les yeux, provoquant un larmoiement intense, ainsi que pour la peau et les voies respiratoires. Si elle pénètre dans l’estomac, la chloropicrine cause des nausées, des vomissements, des coliques et des diarrhées.

Ce que l’on sait des effets de la chloropicrine provient essentiellement de l’expérience acquise pendant la première guerre mondiale au sujet des gaz de combat. C’est un irritant pulmonaire plus toxique que le chlore, mais moins que le phosgène. L’expérience militaire enseigne qu’une exposition à 4 ppm pendant quelques secondes suffit à neutraliser un combattant, et qu’une exposition à 15 ppm pendant 60 secondes entraîne des lésions bronchiques et pulmonaires graves. Les lésions provoquées par ce composé intéressent en particulier les petites et moyennes bronches, et la mort survient souvent par suite d’un œdème. En raison de sa réaction sur les groupements sulfhydryle, la chloropicrine perturbe le transport de l’oxygène et peut avoir des effets tels qu’un pouls faible et irrégulier, des crises d’asthme récurrentes et une anémie. Une concentration d’environ 1 ppm provoque un larmoiement intense et constitue un bon signal d’alarme; à concentration plus élevée, l’irritation est manifeste. La déglutition de salive contenant de la chloropicrine dissoute entraîne vomissements et diarrhée. La chloropicrine est incombustible; toutefois, sous l’effet de la chaleur, elle peut détoner et, au-dessus d’un volume critique, elle peut également détoner sous l’effet d’un choc.

Lorsqu’on a introduit pour la première fois le dinitrate d’éthylèneglycol (EGDN) pour la fabrication de la dynamite, on n’a rien observé d’autre que des effets similaires à ceux qui affectent les travailleurs exposés à la nitroglycérine — céphalées, transpiration, rougeur de la face, hypotension, palpitations et étourdissements, en particulier lors de la reprise du travail, le lundi matin et après une absence. L’EGDN, qui est absorbé par voie respiratoire et percutanée, a cependant un effet hypotenseur aigu non négligeable. Lorsque les premiers cas de mort subite se sont produits parmi le personnel de l’industrie des explosifs, personne n’a immédiatement soupçonné l’origine professionnelle de ces accidents, jusqu’à ce que, en 1952, Symansky attribue à une intoxication chronique par l’EGDN de nombreux cas de décès déjà observés chez les fabricants de dynamite aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en République fédérale d’Allemagne. D’autres cas ont été alors observés, ou du moins suspectés, dans un certain nombre de pays, tels que le Japon, l’Italie, la Norvège et le Canada.

Après une période d’exposition qui varie souvent entre 6 et 10 ans, les travailleurs exposés à des mélanges de nitroglycérine et d’EGDN peuvent se plaindre de douleurs thoraciques soudaines évoquant une crise angineuse ou mourir soudainement, généralement dans les 30 à 64 heures suivant la fin de l’exposition soit pendant leur sommeil, soit après le premier effort physique de la journée après l’arrivée au travail. La mort est en principe tellement soudaine qu’il n’est pas possible de faire un bilan approfondi de la victime pendant la crise.

Le traitement d’urgence avec des dilatateurs coronariens, en particulier par la nitroglycérine, s’est révélé inefficace. Le plus souvent, l’autopsie n’apporte aucun renseignement ou, du moins, ne permet pas d’observer de lésions coronariennes et myocardiques plus fréquentes ou plus étendues que dans la population générale. L’électrocardiogramme est généralement trompeur. Sur le plan clinique, on note une hypotension systolique, plus prononcée pendant le poste de travail, accompagnée d’une augmentation de la diastolique et, parfois, de signes discrets d’hyperexcitabilité pyramidale; plus rarement, on peut observer des signes d’acrocyanose — conjointement avec une certaine altération de la réaction vasomotrice. On a rapporté des cas de paresthésie périphérique, en particulier la nuit, phénomène qui peut être attribué à des spasmes artériolaires ou à une neuropathie périphérique. On a également fait état d’une sensibilisation cutanée.

La nitroglycérine est une substance extrêmement explosive et sensible au choc; de même, elle peut détoner par exposition à la chaleur ou par réaction chimique spontanée. Dans les explosifs du commerce, on ajoute un absorbant comme la pâte de bois ou un adjuvant chimique tel que l’EGDN ou le nitrate d’ammonium pour réduire sa sensibilité au choc. Sous la forme de dynamite simple ou d’explosif nitraté, la substance ne présente qu’un risque modéré d’explosion.

L’organisme peut absorber la nitroglycérine par ingestion, inhalation ou à travers la peau intacte. Elle provoque une dilatation des artères, une élévation du rythme cardiaque, une baisse de la tension artérielle et une diminution de la différentielle. Des cas de mort subite ont été rapportés parmi des travailleurs affectés à la fabrication d’explosifs qui avaient été en contact avec de la nitroglycérine; mais la mort a généralement été attribuée à l’action de l’EGDN qui, avec la nitroglycérine, entre dans la composition de la dynamite.

La plupart des travailleurs s’habituent rapidement à l’effet hypotenseur de la nitroglycérine; l’interruption de l’exposition (même brève, comme à la faveur du repos hebdomadaire) risque d’entraîner l’interruption de l’accoutumance et certains travailleurs peuvent être saisis de nausées lorsqu’ils reprennent leur travail le lundi matin; d’autres ne s’accoutument jamais et doivent être mutés à un autre poste après une période d’essai de 2 à 3 semaines. L’exposition prolongée à la nitroglycérine peut entraîner des troubles neurologiques, et l’ingestion de grandes quantités provoque généralement un collapsus fatal.

Les symptômes initiaux de l’exposition consistent en céphalées, hébétude et hypotension; ils peuvent être suivis de nausées, vomissements avec fatigue et perte de poids consécutives, cyanose et troubles du SNC pouvant aller jusqu’à la manie aiguë. Dans les cas d’intoxication grave, on observe confusion, agressivité, hallucinations et manifestations maniaques. L’ingestion de boissons alcooliques risque de précipiter l’intoxication et d’aggraver les symptômes. L’intoxication chronique se caractérise par des troubles digestifs, des tremblements et des névralgies.

La nitroglycérine peut parfois causer une irritation modérée au point de contact et des éruptions palmaires et interdigitales; des ulcérations sous-unguéales ont été observées chez des travailleurs qui manipulaient de la nitroglycérine.

Exposées à la chaleur ou à la flamme, les nitroparaffines chlorées se décomposent facilement en vapeurs dangereuses, constituées en particulier de phosgène et d’oxydes d’azote. Ces vapeurs extrêmement toxiques peuvent provoquer une irritation des muqueuses et des lésions pulmonaires accompagnées d’un œdème aigu plus ou moins grave, mais dont l’issue peut être fatale. On ne possède toutefois aucune information sur des cas d’intoxication humaine.

La toxicité de quelques-unes de ces substances n’a pas encore été clairement établie. En règle générale, toutefois, l’exposition expérimentale à des concentrations élevées produit des lésions non seulement des voies respiratoires, mais aussi du foie, des reins et du système cardio-vasculaire. En outre, l’ingestion est suivie de congestion des voies digestives et d’une irritation cutanée causée par le contact avec une quantité importante de substance. On ne possède pas d’informations significatives concernant des cas d’intoxication chronique, localisée ou générale, parmi les travailleurs de l’industrie.

Parmi les nitroparaffines chlorées, on distingue le chloronitrométhane, le dichloronitrométhane, le 1-chloro-1-nitroéthane, le 1,1-dichloro- 1-nitroéthane, le 1-chloro-1-nitropropane, le 1-chloro-2-nitropropane, le 2-chloro-1-nitropropane et le 2-chloro-2-nitropropane.

2-Nitropropane (2-NP)

L’étude de cas humains d’exposition accidentelle au 2-NP montre qu’une brève exposition à des concentrations élevées peut être nocive. Un rapport médical attribue la mort d’un travailleur et une atteinte hépatique chez un autre à l’exposition à la concentration élevée de 2-NP régnant dans la cuve que ces deux travailleurs étaient en train de peindre. Ils employaient une peinture époxy à base de zinc diluée avec du 2-NP et de l’éthylglycol (2-éthoxyéthanol). Un autre rapport fait état de la mort de quatre hommes qui travaillaient dans des espaces confinés où ils se servaient de la peinture, d’enduits de surface et de résines à base de polyester contenant du 2-NP. Les quatre travailleurs présentaient une atteinte hépatique avec destruction des hépatocytes. Les auteurs attribuent ces décès à une surexposition au 2-NP, mais admettent que d’autres solvants peuvent avoir joué un rôle, car le 2-NP n’a pas été mis en évidence lors de l’analyse toxicologique. L’exposition permanente à des concentrations de 20 à 45 ppm de 2-NP a provoqué nausées, vomissements, diarrhée, anorexie et fortes céphalées chez les travailleurs d’une usine. Dans un autre cas, une hépatite toxique est apparue chez des travailleurs du bâtiment appliquant des résines époxy sur les murs d’une centrale nucléaire. Bien que l’hépatite ait été attribuée à une hépatotoxine connue, la p,p’-méthylènedianiline (4,4’-diaminodiphénylméthane), elle pouvait également être due au 2-NP qu’utilisaient ces hommes pour nettoyer leurs mains souillées de résine époxy.

Il est possible que les travailleurs ne puissent pas détecter le 2-NP à son odeur, même en présence d’une concentration potentiellement toxique. Selon un rapport, il n’est pas possible de mettre en évidence le 2-NP à son odeur lorsque sa concentration est de 83 ppm. Un autre rapport affirme que le 2-NP ne peut être détecté à son odeur au-dessous d’une concentration d’environ 160 ppm. Néanmoins, en 1984, une étude a fait état de la possibilité de déceler cette odeur à des concentrations de 3,1 et 5 ppm.

Etude de cancérogénicité. Le 2-NP est cancérogène chez le rat. Des études ont montré qu’une exposition à 100 ppm de 2-NP pendant 18 mois (7 heures par jour, 5 jours par semaine) entraîne des lésions destructives du foie et provoque un carcinome hépatocellulaire chez certains mâles. En augmentant l’exposition au 2-NP, on a constaté une fréquence accrue de cancers du foie et des lésions hépatiques plus précoces. En 1979 a été réalisée une étude épidémiologique portant sur 1 481 travailleurs d’une usine chimique exposés au 2-NP. Les auteurs ont conclu que «l’analyse de ces données n’incite pas à penser à un cancer inhabituel ou à une autre affection mortelle dans ce groupe de travailleurs». Ils notent toutefois opportunément que «puisque l’effectif de la cohorte étudiée est réduit et que la période de latence est relativement courte, ces données ne permettent pas de conclure que le 2-NP n’est pas cancérogène pour l’être humain». Il existe en outre un certain nombre de faits inexpliqués au sujet de la mortalité par cancer observée parmi les employés considérés par l’entreprise comme non exposés au 2-NP. Lorsqu’on réunit tous les chiffres concernant la mortalité chez les hommes, indépendamment de l’exposition, on trouve 4 décès par lymphome malin contre un seul attendu. Parmi les 147 femmes employées, on a noté 8 décès pour toutes causes contre 2,9 attendus, et 4 décès des suites d’un cancer contre 0,8 attendu. Enfin, les auteurs ont observé 7 décès dus à des sarcomes, une affection maligne relativement rare, dans la petite cohorte. Ce nombre élevé semble inhabituel. Toutefois, il n’a pas été possible de déterminer, à titre de comparaison, quel aurait été le nombre de décès normalement attendus pour vérifier statistiquement s’il y avait effectivement un excès significatif de sarcomes, car le mode habituel d’établissement des certificats de décès ne permet pas de faire ressortir cette catégorie de cancers. En bref, à ce jour, on ne dispose pas de preuve directe de la cancérogénicité du 2-NP chez l’être humain. En 1982, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a estimé détenir des «preuves suffisantes» de la cancérogénicité du 2-NP pour le rat; dans le même temps, la Conférence américaine des hygiénistes gouvernementaux du travail (American Conference of Governmental Industrial Hygienists (ACGIH)) a classé ce composé comme suspect d’être cancérogène pour l’humain. Il est classé habituellement comme cancérogène A3 (cancérogène chez l’animal).

Mesures de sécurité et de santé

Les plus importantes mesures de sécurité à prendre sur le plan technique pour éviter les risques sont une ventilation par aspiration générale ou localisée. La ventilation générale implique la dilution de l’air pollué par de l’air frais à l’aide de ventilateurs ou de soufflantes installées dans l’environnement de travail. La ventilation par aspiration localisée permet généralement d’éliminer des polluants du local où se dégagent des vapeurs toxiques. Les deux techniques devraient permettre de maintenir la concentration atmosphérique dans les ateliers au-dessous des valeurs limites d’exposition.

Si la ventilation ne permet pas, à elle seule, de réduire les quantités excessives de polluants présents dans l’air, il est recommandé d’opérer en vase clos ou de protéger le personnel en le plaçant à distance de l’atelier. L’équipement servant à la production ou au traitement des composés nitrés aliphatiques doit être étanche. Les travailleurs doivent être munis d’un équipement de protection respiratoire et disposer de moyens de protection cutanée. Il convient également de prévoir des mesures de sécurité contre les incendies et les explosions. La surveillance médicale, notamment par l’examen périodique des travailleurs, est également recommandée.

Dans la mesure du possible, la chloropicrine doit être remplacée par un composé chimique moins toxique. Lorsqu’il existe un risque d’exposition (par exemple, lors de la fumigation du sol), les travailleurs doivent porter une protection oculaire suffisante, un équipement de protection respiratoire, de préférence de type à adduction d’air et, dans le cas de concentrations élevées, des vêtements protecteurs pour éviter toute exposition cutanée. Il convient d’être particulièrement attentif lors des opérations de mélange et de dilution; les serres dont le sol a été traité doivent porter un panneau indicateur et l’entrée doit en être réservée aux personnes munies de dispositifs de protection appropriés.

La principale préoccupation dans la production et l’utilisation d’EGDN est la prévention des explosions; par conséquent, il est nécessaire d’adopter les mêmes mesures de protection que lors de la fabrication de la nitroglycérine et dans l’industrie des explosifs en général. A cet égard, des progrès considérables ont été réalisés grâce à la commande à distance (par des moyens optiques, mécaniques ou électroniques) des opérations les plus dangereuses (en particulier le broyage) et à l’automatisation de nombreuses opérations telles que la nitration, le mélangeage, le remplissage des cartouches et autres. Les dispositifs de ce type présentent l’avantage de réduire au minimum à la fois le nombre des travailleurs directement exposés à un contact direct avec l’EGDN et les temps d’exposition nécessaires à ces opérations.

Au cas où des travailleurs seraient encore exposés à l’EGDN, il convient d’appliquer diverses mesures de prévention. En particulier, la concentration d’EGDN dans les mélanges explosifs doit être réduite en fonction de la température ambiante et, dans les pays à climat tempéré, ne doit pas dépasser 20 à 25%; pendant la saison chaude, il peut être nécessaire d’exclure complètement l’EGDN de la composition. Toutefois, il faut prévenir les variations trop répétées de la concentration d’EGDN pour éviter une fréquence accrue de sevrages/évictions. Afin de réduire le risque respiratoire, il conviendrait de réguler la concentration atmosphérique sur le lieu de travail au moyen d’une ventilation générale et, si nécessaire, avec adduction d’air, car une ventilation par aspiration localisée peut entraîner un risque d’explosion.

La résorption percutanée peut être réduite par l’adoption de méthodes de travail appropriées et le port de vêtements de protection, notamment de gants en polyéthylène; l’EGDN imprègne facilement le néoprène, le caoutchouc ou le cuir et ces derniers n’offrent donc pas une protection suffisante. L’employeur devrait veiller à ce que l’équipement soit lavé au moins deux fois par semaine. On incitera les travailleurs à avoir une hygiène individuelle rigoureuse et à prendre une douche après chaque poste. Un savon indicateur au sulfite permet de détecter toute trace résiduelle de mélange nitroglycérine/EGDN sur la peau; les vêtements de travail doivent être complètement séparés des vêtements de ville. Un équipement de protection respiratoire peut être nécessaire dans certaines circonstances (comme pour le travail dans un espace confiné).

Pendant la production de nitroglycérine, il est essentiel de respecter les mesures de sécurité applicables à la manipulation des matières explosives, comme indiqué ailleurs dans la présente Encyclopédie. Il faut veiller à ce que le processus de nitration soit parfaitement contrôlé, car il s’agit d’une réaction fortement exothermique. Les réacteurs doivent être munis de serpentins de refroidissement ou de dispositifs équivalents et il doit être possible de noyer complètement la charge au cas où une situation dangereuse menacerait de se développer. Il ne faut utiliser dans l’usine ni verre ni métal nu, et tout équipement fonctionnant à l’électricité doit être exclu.

Dans la mesure du possible, le procédé doit être entièrement automatisé, avec commande à distance et vidéosurveillance par circuit local. Pour les personnes travaillant sur la nitroglycérine, il convient d’installer une ventilation par aspiration localisée, renforcée par une ventilation générale. Chaque travailleur devrait posséder au moins trois jeux complets de vêtements de travail, y compris un couvre-chef, dont le nettoyage devrait être assuré par l’employeur. Ces vêtements doivent être changés au moins au début de chaque poste; en aucun cas, il ne faut retrousser les bas de pantalon et les manches de vareuse et on ne doit porter que des chaussures agréées, en bon état. La nitroglycérine pénètre dans le caoutchouc de faible épaisseur; par conséquent, les mains doivent être protégées par des gants en nylon ou en polyéthylène, doublés de coton pour absorber la sueur.

Lorsque des concentrations atmosphériques anormalement élevées de nitroglycérine sont susceptibles d’être présentes, les travailleurs doivent porter un équipement de protection respiratoire, et le personnel affecté au nettoyage des récipients mesureurs, des machines d’atelier et des fosses des chaînes tractrices des convoyeurs doit être pourvu d’un appareil de protection respiratoire à adduction d’air frais. L’introduction de denrées alimentaires, de boissons ou de tabac sur les lieux de travail doit être strictement interdite et les travailleurs doivent se laver avec le plus grand soin avant de prendre leur repas.

Le 2-nitropropane doit être manipulé sur le lieu de travail comme un cancérogène humain potentiel.

Prévention médicale. Elle comprend une visite médicale d’embauche portant sur l’état de santé général, avec examen cardio-vasculaire (un électrocardiogramme de repos et d’effort est essentiel), neurologique, urinaire et hématologique. Les personnes dont la systolique est supérieure à 150 ou inférieure à 100 mm Hg, ou dont la diastolique est supérieure à 90 ou inférieure à 60 mm Hg, doivent être considérées comme inaptes à l’exposition professionnelle à l’EGDN. Il est déconseillé aux femmes enceintes de s’exposer à ce composé. En plus des contrôles périodiques, il faut également examiner les personnes reprenant le travail après une absence prolongée pour cause de maladie. Un électrocardiogramme est nécessaire au moins une fois par an.

Les sujets souffrant de troubles cardiaques, d’hypertension, de troubles hépatiques, d’anémie ou de troubles neurologiques, notamment vasomoteurs, ne doivent pas être exposés aux mélanges nitroglycérine/EGDN. Il est également conseillé de muter à un autre poste tous les travailleurs affectés pendant plus de 5 à 6 ans à des tâches dangereuses et d’éviter de trop fréquentes variations dans l’intensité de l’exposition.

TABLEAUX DES COMPOSÉS ALIPHATIQUES NITRÉS

Tableau 104.126 Identification chimique

Nom chimique

Synonymes et numéro ONU

Numéro CAS

Formule développée

Acide nitrilotriacétique

Acide aminotriacétique; N,N-bis(carboxyméthyl)glycine; triglycine; acide triglycolamique; acide triglycolamidique

139-13-9

139-13-9

1-Chloro-1-nitroéthane

 

598-92-5

598-92-5

1-Chloro-1-nitropropane

Chloronitropropane

600-25-9

600-25-9

2-Chloro-2-nitropropane

 

594-71-8

594-71-8

Chloropicrine

Nitrochloroforme; nitrotrichlorométhane; trichloronitrométhane; chloroforme nitré
    UN1580
    UN1583

76-06-2

76-06-2

1,1-Dichloro-1-nitroéthane

Dichloronitroéthane
    UN2650

594-72-9

594-72-9

Dinitrate d’éthylèneglycol

Dinitroglycol; dinitrate d’éthylène; nitrate d’éthylène; dinitrate de glycol; nitroglycol; EGND

628-96-6

628-96-6

Dinitrate d’éthylèneglycol mélangé Avec de la nitroglycérine (1:1)

 

53569-64-5

nd

Dinitrate de diéthylène glycol

Dinitrate de di(hydroxyéthyl)éther
    UN0075

693-21-0

693-21-0

1,2-Dinitrate de propylène glycol

Dinitrate de propylène; 1,2-dinitrate de propanediol

6423-43-4

6423-43-4

Nitrate d’éthyle

Ester éthylique de l’acide nitrique; nitrate d’éthyle

625-58-1

625-58-1

Nitrate de propyle

Ester propylique de l’acide nitrique; nitrate de n-propyle
    UN1865

627-13-4

627-13-4

Nitrite d’amyle

Nitrite d’isoamyle; nitrite de 3-méthylbutanol; nitrite de 3-méthylbutyle; ester 3-méthylbutylique de l’acide nitreux

110-46-3

110-46-3

Nitrite d’éthyle

Ester éthylique de l’acide nitreux; nitrite d’éthyle en solution
    UN1194

109-95-5

109-95-5

Nitroéthane

    UN2842

79-24-3

79-24-3

Nitroglycérine

Trinitrate de glycérol; nitrate de glycéryle; trinitrate de glycéryle; nitroglycérol
    UN0143
    UN0144
    UN1204
    UN3064

55-63-0

55-63-0

Nitrométhane

    UN1261

75-52-5

75-52-5

1-Nitropropane

 

108-03-2

108-03-2

2-Nitropropane

Diméthylnitrométhane; isonitropropane; nitroisopropane;
2-NP

79-46-9

79-46-9

Tétranitrate de pentaérythritol

Dinitrate de 2,2-bis((nitrooxy)méthyl)-1,3-propanediol; tétranitrate de 2,2-bis(hydroxyméthyl)-1,3-propanediol; nitropentaérythrite
    UN0411

78-11-5

78-11-5

Tétranitrométhane

    UN1510

509-14-8

509-14-8

Tableau 104.127 Risques pour la santé

Nom chimique et numéro CAS

Fiches internationales de sécurité chimique (ICSC)

NIOSH

Exposition de courte durée

Exposition de longue durée

Voies d'exposition

Symptômes

Organes cibles et voies de pénétration

Symptômes

Dinitrate d’éthylèneglycol
    628-96-6

Système cardio-vasculaire

Système cardio-vasculaire

Inhalation



Peau

Etourdissements, céphalées, nausées, faiblesse; les symptômes peuvent être retardés
Résorption possible

Système cardio-vasculaire; sang; peau; foie; reins
Inhalation; absorption; ingestion; contact

Céphalées pulsatiles; étourdissements; nausées; vomissements; douleurs abdominales; hypotension; rougeur faciale; palpitations; angor; méthémoglobinémie; délire; dépression du système nerveux central; irritation cutanée; chez l’animal: anémie; lésions hépatiques et rénales

Nitrate de propyle
    627-13-4

       

Yeaux; peau; sang
Inhalation; ingestion; contact

Chez l’animal: irritation des yeux et de la peau; méthémoglobinémie; anoxie; cyanose; dyspnée; faiblesse; étourdissements; céphalées

Nitroéthane
    79-24-3

Yeux; peau; voies respiratoires

 

Inhalation
Peau
Yeux
Ingestion

Toux, céphalées
Rougeurs
Rougeur
Douleurs abdominales, mal de gorge

Peau; voies respiratoires; système nerveux central; reins; foie
Inhalation; ingestion; contact

Dermatite; chez l'animal: larmoiement; dyspnée; rales pulmonaires; œdème pulmonaire; lésions hépatiques et rénales; narcose

Nitrométhane
    75-52-5

Système nerveux central

Peau; reins; foie

Inhalation


Peau
Yeux

Toux, étourdissements, céphalées, nausées, perte de conscience, vomissements
Sécheresse
Rougeur

Yeux; peau; système nerveux central; foie
Inhalation; ingestion; contact

Dermatite; chez l'animal: irritation des yeux et des voies respiratoires; convulsions; narcose; lésions hépatiques

Tableau 104.128 Risques physiques et chimiques

Nom chimique et numéro CAS

Risques physiques

Risques chimiques

Classification ONU/ risques subsidiaires

Dinitrate d’éthylèneglycol
    628-96-6

 

Le chauffage peut provoquer une violente combustion ou explosion, avec dégagement de vapeurs toxiques (oxydes d’azote). Risque de décomposition explosive en cas de choc, de frottement ou de secousse. Réagit avec les acides

 

Nitroéthane
    79-24-3

 

Le chauffage peut provoquer une violente combustion ou explosion. Risque d’explosion si porté rapidement à haute température. Formation de composés sensibles au choc en présence de bases ou d’acides forts ou d’une combinaison d’amines et d’oxydes de métaux lourds. La combustion dégage des gaz toxiques (dioxyde d’azote). Se décompose par chauffage au-dessus de 300 °C, avec dégagement de vapeurs toxiques (oxydes d’azote). Réducteur énergique qui réagit avec les oxydants. Peut attaquer certains plastiques

3

Nitrométhane
    75-52-5

Vapeur plus lourde que l’air pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible

Risque de décomposition explosive en cas de choc, de frottement ou de secousse. Peut exploser par chauffage. Se décompose par chauffage, avec dégagement d’oxydes d’azote. Réagit avec les alcalis pour former des composés qui, lorsqu’ils sont secs, comportent un risque d’explosion. Sensible au choc en mélange avec des amines

3

Tétranitrate de pentaérythritol
    78-11-5

   

1.1D

Tableau 104.129 Proprités physiques et chimiques

Nom chimique et numéro CAS

Couleur/ aspect

Point d'ébullition (°C)

Point de fusion (°C)

Masse moléculaire (g/mol)

Solubilité dans l’eau

Densité (eau = 1)

Densité de vapeur (air = 1)

Tension de vapeur (kPa)

Limites d'explosibilité

Point d'éclair (ºC)

Température d'auto-inflammation (ºC)

Acide nitrilotriacétique
    139-13-9

Cristaux prismatiques obtenus à partir de solutions dans l’eau chaude; poudre cristalline blanche

 

240-246 (décomposition)

191,14

Peu soluble

>1,0

 

~0

2,0-?

340

571

1-Chloro-1-nitroéthane
    598-92-5

 

124-125

 

109,51

Peu soluble

1,283

 

1,49*

 

56*

 

1-Chloro-1-nitropropane
    600-25-9

Liquide

139-144

 

123,54

Peu soluble

1,207-1,209

4,26

0,77

 

62 co

 

2-Chloro-2-nitropropane
    594-71-8

Liquide

144 (décomposition)

 

123,54

Peu soluble

1,230

4,3*

1,13*

 

57*

 

Chloropicrine
    76-06-2

Liquide incolore légèrement huileux; liquide jaune pâle

112

–69 à –64

164,37

Peu soluble

1,656

5,7

2,66

     

1,1-Dichloro-1-nitroéthane
    594-72-9

Liquide incolore

123-124

 

143,96

Peu soluble

1,427

4,97

1,99

 

76 co

 

Dinitrate d’éthylèneglycol
    628-96-6

Liquide huileux, jaunâtre ou incolore

197-200

–23 à –22

152,06

Peu soluble

1,490-1,492

5,25

9 Pa

 

215*

195-200

Dinitrate d’éthylèneglycol mélangé avec de la nitroglycérine (1:1)
    53569-64-5

Liquide visqueux jaune pâle

197-200*

–22*

 

Peu soluble

1,498*

     

218*

 

Dinitrate de diéthylène glycol
    693-21-0

Liquide

161

–113

196,12

Peu soluble

1,377

6,76

   

127

 

1,2-Dinitrate de propylène glycol
    6423-43-4

Liquide, d’incolore à jaune

92 sous 1,33 kPa

–28

166,09

Peu soluble

1,232

 

0,12*

 

127 co

 

Nitrate d’éthyle
    625-58-1

Liquide incolore

87-88

–112 à –95

91,08

Peu soluble

1,108

3,1

 

4-10

10 cf

85 (explosion)

Nitrate de propyle
    627-13-4

Liquide, d’incolore à jaune

110

 

105,09

Peu soluble

1,054

3,6

2,39

2-100

20*

175

Nitrite d’amyle
    110-46-3

Liquide limpide, jaunâtre

97-104

 

117,15

Peu soluble

0,872-0,883

4,0

3,5

 

3-20

209-210

Nitrite d’éthyle
    109-95-5

Liquide limpide, incolore ou jaunâtre

17-18

–50

75,07

Peu soluble

0,899

2,6

 

40-50

–35 cf

90 (décomposition)

Nitroéthane
    79-24-3

Liquide huileux, incolore

114-115

–50*

75,07

Peu soluble

1,045-1,052

2,58

2,08

3,4-17

28 cf

414

Nitroglycérine
    55-63-0

Cristaux tricliniques ou orthorhombiques jaune pâle au-dessous du point de fusion; liquide visqueux; liquide huileux jaune pâle

218
(explosion)

13-14

227,09

Peu soluble

1,593*

7,8

     

270

Nitrométhane
    75-52-5

Liquide incolore et huileux

101

–29 à –28

61,04

Peu soluble

1,132-1,137

2,11

3,70

7,1-63

35 cf

417-418

1-Nitropropane
    108-03-2

Liquide incolore

131-132

–108

89,09

Peu soluble

0,993-0,996

3,1

1,0

2,2-?

34 cf

421

2-Nitropropane
    79-46-9

Liquide incolore

120

–93 à –91

89,09

Peu soluble

0,982-0,992

3,06

1,73

2,6-11,0

24 cf

428

Tétranitrate de pentaérythritol
    78-11-5

Cristaux blancs; prismes obtenus à partir de solutions dans l’acétone-alcool

180 sous 6,65 kPa

140-141

316,14

Peu soluble

1,773

     

205-215

 

Tétranitrométhane
    509-14-8

Liquide jaune pâle; fluide huileux incolore

126

12-14

196,03

Insoluble

1,623-1,638

0,8

1,12

     

Monoxyde de carbone

Table des matières

Nitrés, composés aromatiques